Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’est livré notre astronome ont été faites sur la terre, évidemment, et avec une précision non moins grande. Les éphémérides de Gallia sont exactement établies depuis longtemps déjà. On connaît les éléments de la nouvelle comète. On sait quelle trajectoire elle parcourt dans l’espace, on a déterminé où et comment elle doit rencontrer la terre. À quel point précis de l’écliptique, à quel seconde de temps, en quel endroit même, elle viendra de nouveau choquer le globe terrestre, tout cela est certainement calculé avec une précision mathématique. C’est donc la certitude de cette rencontre qui doit surtout préoccuper les esprits. Je vais plus loin, et j’ose affirmer que, sur terre, des précautions ont été prises pour atténuer les désastreux effets d’un nouveau choc, — si toutefois il était possible d’en prendre ! »

En parlant ainsi, le lieutenant Procope devait être dans la vérité, car il était dans la logique. Le retour de Gallia, parfaitement calculé, était bien pour primer toute autre préoccupation terrestre. On devait penser à Gallia, moins pour désirer que pour redouter son approche. Il est vrai que les Galliens, tout en voulant cette rencontre, ne pouvaient que s’inquiéter des conséquences d’un nouveau choc. Si sur terre, comme le croyait le lieutenant Procope, des mesures avaient été prises pour en atténuer les désastres, ne conviendrait-il pas d’agir ainsi sur Gallia ? c’est ce qu’il faudrait examiner plus tard.