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rés, son volume de six cent soixante-six milliards de kilomètres cubes. En somme, Saturne est sept cent trente-cinq fois gros comme la terre, conséquemment plus petit que Jupiter. Quant à la masse de la planète, elle n’est que cent fois plus grande que celle du globe terrestre, ce qui lui assigne une densité moins forte que celle de l’eau. Elle tourne sur son axe en dix heures vingt-neuf minutes, ce qui compose son année de vingt-quatre mille six cent trente jours, et ses saisons, vu l’inclinaison considérable de l’axe sur le plan de l’orbite, durent sept ans terrestres chacune.

Mais ce qui doit donner aux Saturniens, — s’il y en a, — des nuits splendides, ce sont les huit lunes qui escortent leur planète. Elles ont des noms très-mythologiques, Midas, Encelade, Téthys, Dione, Rhéa, Titan, Hyperion, Japet. Si la révolution de Midas ne dure que vingt-deux heures et demie, celle de Japet est de soixante-dix-neuf jours. Si Japet gravite à neuf cent dix mille lieues de la surface de Saturne, Midas circule à trente-quatre mille lieues seulement, presque trois fois plus près que la lune ne tourne autour de la terre. Elles doivent être splendides, ces nuits, bien que l’intensité de la lumière émanée du soleil soit relativement faible.

Ce qui rend plus belles encore les nuits de cette planète, c’est incontestablement le triple anneau qui s’enroule autour d’elle. Saturne semble être enchâssé