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au moins à sa surface, — sa masse n’en était pas moins troublante pour Gallia.

Il convient d’ajouter, pour achever la description physique de Jupiter, qu’il accomplit sa révolution autour du soleil en onze ans dix mois dix-sept jours huit heures et quarante-deux minutes terrestres, — qu’il se meut avec une vitesse de treize kilomètres par seconde sur une orbite de douze cent quatorze millions de lieues, — que sa rotation sur son axe n’emploie que neuf heures et cinquante-cinq minutes, ce qui réduit singulièrement la durée de ses jours, — que, par suite, chacun de ses points à l’équateur se déplace vingt-sept fois plus vite que l’un des points équatoriaux de la terre, ce qui a donné à chacun de ses pôles une dépression de neuf cent quatre-vingt-quinze lieues, — que l’axe de la planète est presque perpendiculaire au plan de son orbite, d’où cette conséquence que les jours sont égaux aux nuits, et la variation des saisons peu sensible, le soleil restant presque invariablement dans le plan de l’équateur, — enfin que l’intensité de la lumière et de la chaleur reçues par la planète n’est que le vingt-cinquième de l’intensité à la surface de la terre, car Jupiter suit une trajectoire elliptique qui le met au minimum à cent quatre-vingt-huit millions de lieues du soleil, et au maximum à deux cent sept millions.

Il reste à parler des quatre lunes qui, tantôt réunies sur le même horizon, tantôt séparées, éclairent magnifiquement les nuits joviennes.