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Il suffisait donc de grouper quarante pièces de cinq francs en argent pour avoir un poids d’un kilogramme

C’est, ce que le capitaine Servadac et ses compagnons avaient tout d’abord compris.

« Allons, allons, dit Ben-Zouf, je vois bien que, pour tout cela, il ne suffit pas d’être savant, il faut encore…

— Et quoi ? demanda Hector Servadac.

— Il faut encore être riche ! »

Et tous de rire à l’observation du brave Ben-Zouf.

Enfin, quelques heures plus tard, le décimètre cube de pierre était taillé avec une précision très-suffisante, et le mécanicien le mettait entre les mains du professeur.

Palmyrin Rosette, possédant un poids d’un kilogramme, un bloc d’un décimètre cube, et enfin un peson pour les peser successivement, était à même de calculer l’attraction, la masse et la densité de sa comète.

« Messieurs, dit-il, au cas où vous ne le sauriez pas, — ou tout au moins où vous ne le sauriez plus, — je dois vous rappeler la célèbre loi de Newton, d’après laquelle l’attraction est en raison directe des masses et en raison inverse du carré des distances. Je vous prie de ne plus oublier ce principe. »

Comme il professait, le professeur ! Mais aussi, à quels élèves disciplinés il avait affaire !

« Voici, reprit-il, un groupe de quarante pièces de cinq francs, réunies dans ce sac. Ce groupe pèserait