Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.

entendit les pièces de monnaie résonner dans le tiroir d’Isac Hakhabut.

On sait que les pièces françaises sont décimales et forment toute la monnaie décimale qui peut exister entre un centime et cent francs, soit : 1o un, deux, cinq, dix centimes, en cuivre ; 2o vingt centimes, cinquante centimes, un franc, deux francs, cinq francs, en argent ; 3o cinq, dix, vingt, cinquante et cent francs, en or.

Donc, au-dessus du franc existent tous les multiples décimaux du franc ; au-dessous, toutes les coupures décimales du franc. Le franc est l’étalon.

Or, — et c’est sur ce point que le professeur Palmyrin Rosette insista tout d’abord, — ces diverses pièces de monnaie sont exactement calibrées, et leur diamètre, rigoureusement déterminé par la loi, l’est aussi dans la fabrication. Ainsi, pour ne parler que des pièces de cinq francs, de deux francs et de cinquante centimes en argent, les premières ont un diamètre de trente-sept millimètres, les secondes un diamètre de vingt-sept millimètres, et les troisièmes un diamètre de dix-huit millimètres.

N’était-il donc pas possible, en juxtaposant un certain nombre de ces pièces, de valeur différente, d’obtenir une longueur rigoureusement exacte, concordant avec les mille millimètres que contient le mètre terrestre ?

Cela se pouvait, et le professeur le savait, et c’est ce