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C’était Isac Hakhabut qui serrait précieusement son or dans un des tiroirs de l’armoire.

Au bruit, le professeur s’était vivement retourné, et il se précipita vers l’échelle, que tous redescendirent, non moins précipitamment, sans rien comprendre aux allures de Palmyrin Rosette.

« Vous avez des pièces d’argent ! s’écria-t-il en saisissant Isac par la manche de sa vieille houppelande.

— Moi !… de l’argent !… répondit Isac Hakhabut, pâle comme s’il se fût trouvé en présence d’un voleur.

— Oui !… des pièces d’argent !… reprit le professeur avec une extrême vivacité !… Ce sont des pièces françaises ?… Des pièces de cinq francs ?…

— Oui… non… » répondit Isac, ne sachant plus ce qu’il disait.

Mais le professeur s’était penché vers le tiroir, qu’Isac Hakhabut essayait en vain de fermer. Le capitaine Servadac, le comte Timascheff, le lieutenant Procope, n’y comprenant rien, mais décidés à donner raison au professeur, laissaient la scène se dérouler sans y prendre part.

« Ces pièces françaises, il me les faut ! s’écria Palmyrin Rosette.

— Jamais ! s’écria à son tour le trafiquant, auquel il semblait qu’on voulût arracher les entrailles.

— Il me les faut, le dis-je, et je les aurai !