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suspendre un bloc de cette matière gallienne dont les dimensions auraient été exactement mesurées, un bloc formant par exemple un décimètre cube.

« Eh ! ce n’est pas tout ! dit Palmyrin Rosette en s’arrêtant. Il faut aussi nous prêter… »

Isac Hakhabut tressaillit.

« Il faut aussi nous prêter : un mètre et un poids d’un kilogramme !

— Ah ! pour cela, mon bon monsieur, répondit Isac, ce n’est pas possible, et je le regrette bien ! J’aurais été si heureux de pouvoir vous obliger ! »

Et cette fois Isac Hakhabut disait deux fois vrai en affirmant qu’il n’y avait à bord ni mètre, ni poids, et qu’il regrettait de n’en pas avoir ! Il eût encore fait là une excellente affaire.

Palmyrin Rosette, extrêmement contrarié, regardait ses compagnons comme s’il eût voulu les rendre responsables du fait ! Et il avait lieu d’être très-désappointé, car, faute de cet engin de mesurage, il ne voyait pas comment il s’y prendrait pour obtenir un résultat satisfaisant.

« Il faudra bien pourtant que je m’en tire sans cela ! » murmura-t-il, en se grattant la tête.

Et il remonta vivement l’échelle du capot. Ses compagnons le suivirent. Mais ils n’étaient pas encore sur le pont de la tartane, qu’un son argentin se faisait entendre dans la cabine.