— Rien, mon capitaine. C’est le cauchemar !
— Le diable t’emporte !
— Je le veux bien, et tout de suite, murmura Ben-Zouf, surtout s’il ne fait pas de vers !
— Cet animal-là m’a coupé ma verve ! dit le capitaine Servadac. Ben-Zouf !
— Présent, mon capitaine ! répondit l’ordonnance, qui se releva, une main à son bonnet, l’autre à la couture de son pantalon.
— Ne bouge pas, Ben-Zouf ! Ne bouge pas ! Je tiens au moins le dénouement de mon rondeau ! »
Et, d’une voix inspirée, Hector Servadac d’ajouter avec de grands gestes de poëte :
Croyez-moi, ma tendresse est sûre !
Je vous promets
Que je vous aime…, je le jure,
Et pour…
Ce dernier mot n’était pas prononcé, que le capitaine Servadac et Ben-Zouf étaient précipités la face contre terre avec une effroyable violence.