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la goélette ebba.

En premier lieu, par le capot du rouf, ils descendirent au salon d’arrière, – salon luxueusement aménagé, meublé, panneaux en bois précieux, objets d’art de haute valeur, tapis et tentures d’étoffes de grand prix.

Il va sans dire que ce salon, les cabines y attenant, la chambre du comte d’Artigas, furent fouillés avec le soin qu’auraient été capables d’y apporter les agents les plus expérimentés de la police. Le capitaine Spade se prêtait d’ailleurs à ces recherches, ne voulant pas que les officiers pussent conserver le moindre soupçon à l’égard du propriétaire de l’Ebba.

Après le salon et les chambres de l’arrière, on passa dans la salle à manger, richement ornée. On fouilla les offices, la cuisine, et, sur l’avant, les cabines du capitaine Spade et du maître d’équipage, puis le poste des hommes, sans que ni Thomas Roch ni Gaydon eussent été découverts.

Restait alors la cale et ses divers aménagements, qui exigeaient une très précise perquisition. Aussi, lorsque les panneaux furent relevés, le capitaine Spade dut-il faire allumer deux fanaux afin de faciliter la visite.