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la goélette ebba.

et, en outre, que les verrous avaient été retirés de leurs gâches.

Aucun doute, c’était par cette porte que l’enlèvement s’était effectué pendant la soirée ou pendant la nuit. À qui devait-il être attribué ?…

À ce propos, impossible d’établir même une simple présomption, ni de soupçonner qui que ce fût. Ce que l’on savait, c’est que, la veille, vers sept heures et demie du soir, un des médecins de l’établissement était venu voir Thomas Roth, en proie à une crise violente. Après lui avoir donné ses soins, l’ayant laissé dans un état qui lui enlevait toute conscience de ses actes, il avait quitté le pavillon, accompagné du gardien Gaydon jusqu’au bout de l’allée latérale.

Que s’était-il passé ensuite ?… on l’ignorait.

La nouvelle de ce double rapt fut envoyée télégraphiquement à New-Berne, et de là à Raleigh. Par dépêche, le gouverneur de la Caroline du Nord donna aussitôt l’ordre de ne laisser sortir aucun navire du Pamplico-Sound, sans qu’il eût été l’objet d’une visite minutieuse. Une autre dépêche prévint le croiseur de station Falcon de se prêter à l’exécution de ces mesures. En même temps, des prescriptions