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face au drapeau.

De la caverne, on ne voyait plus rien. Tout était enseveli sous ses ruines.

Un seul corps se retrouva intact sur la partie nord-est du récif. Bien que ce corps n’eût plus que le souffle, on garda l’espoir de le ramener à la vie. Étendu sur le côté, sa main crispée tenait un carnet de notes, où se lisait une dernière ligne inachevée…

C’était l’ingénieur français Simon Hart, qui fut transporté à bord du Tonnant. Malgré les soins qui lui furent donnés, on ne parvint pas à lui faire reprendre connaissance.

Toutefois, par la lecture des notes, rédigées jusqu’au moment où s’était produite l’explosion de la caverne, il fut possible de reconstituer une partie de ce qui s’était passé pendant les dernières heures de Back-Cup.

D’ailleurs, Simon Hart devait survivre à cette catastrophe, — seul de tous ceux qui en avaient été les trop justes victimes. Dès qu’il se trouva en état de répondre aux questions, voici ce qu’il y eut lieu d’admettre d’après son récit, — ce qui, en somme, était la vérité.

Remué dans toute son âme à la vue du pavillon tricolore, ayant enfin conscience du crime de lèse-patrie qu’il allait commettre,