Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

26
face au drapeau

l’on eût cédé à ses prétentions hors de bon sens, je ne mets pas en doute qu’il fût sorti de ses mains un nouvel engin de guerre… dont le besoin ne se fait aucunement sentir…

— Aucunement, monsieur le directeur, répéta le comte d’Artigas, que le capitaine Spade parut approuver.

— Du reste, monsieur le comte, vous pourrez en juger par vous-même. Nous voici arrivés devant le pavillon occupé par Thomas Roch. Si sa claustration est très justifiée au point de vue de la sécurité publique, il n’en est pas moins traité avec tous les égards qui lui sont dus et les soins que nécessite son état. Et puis, à Healthful-House, il est à l’abri des indiscrets qui pourraient vouloir… »

Le directeur compléta sa phrase par un hochement de tête des plus significatifs, — ce qui amena un imperceptible sourire sur les lèvres de l’étranger.

« Mais, demanda le comte d’Artigas, est-ce que Thomas Roch n’est jamais laissé seul ?…

— Jamais, monsieur le comte, jamais. Il a près de lui en surveillance permanente un gardien qui parle sa langue et dont nous sommes absolument sûrs. Dans le cas où,