lorsque trois hommes m’ont saisi par-derrière… Un bâillon sur la bouche et les yeux bandés, je me suis senti entraîné, puis descendu dans une sorte de trou avec une autre personne que j’ai cru reconnaître à ses gémissements pour mon ancien pensionnaire… J’eus la pensée que nous étions à bord d’un appareil flottant… et, tout naturellement, que ce devait être à bord du tug qui était de retour ?… Puis il m’a semblé que cet appareil s’enfonçait sous les eaux… Alors un choc m’a renversé au fond de ce trou, l’air a bientôt manqué… et, finalement, j’ai perdu connaissance… Je ne savais rien de plus…
L’ingénieur Serkö m’écoute avec une profonde attention, l’œil dur, le front plissé, et, cependant, rien ne l’autorise à croire que je ne lui aie pas dit la vérité.
« Vous prétendez que trois hommes se sont jetés sur vous ?… me demande-t-il.
— Oui… et j’ai cru que c’étaient de vos gens… Je ne les avais pas vus s’approcher… Qui sont-ils ?
— Des étrangers que vous avez dû reconnaître à leur langage ?…
— Ils n’ont pas parlé.