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face au drapeau.

tions que l’ingénieur Serkö brûle de m’adresser relativement à cette aventure ?… Oui… mais je me tiendrai sur une extrême réserve.

Et, tout d’abord, je me demande où sont le lieutenant Davon et l’équipage du Sword. Ces courageux Anglais ont-ils péri dans la collision ?… Sont-ils sains et saufs, ainsi que nous le sommes, – car je suppose que Thomas Roch a survécu comme moi, après le double choc du tug et du Sword ?…

La première question de l’ingénieur Serkö est celle-ci :

« Expliquez-moi ce qui s’est passé, monsieur Hart ? »

Au lieu de répondre, l’idée me vient d’interroger.

« Et Thomas Roch ?… ai-je demandé.

— En bonne santé, monsieur Hart… Que s’est-il passé ?… répète-t-il d’un ton impérieux.

— Avant tout, apprenez-moi, ai-je dit, ce que sont devenus… les autres ?…

— Quels autres ?… réplique l’ingénieur Serkö, dont l’œil commence à me lancer de mauvais regards.

— Ces hommes qui se sont jetés sur moi et sur Thomas Roch, ces hommes qui nous ont bâillonnés…