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le sword aux prises avec le tug.

— Oui… restez près de moi, monsieur Hart. »

Il était alors huit heures trente-sept – exactement. Les rayons électriques, projetés à travers le périscope, éclairaient d’une vague lueur les couches dans lesquelles se maintenait le Sword. À partir de la berge près de laquelle il stationnait, il serait nécessaire de traverser le lagon sur toute sa longueur. Trouver l’orifice du tunnel serait certainement une difficulté, non insurmontable. Dût-on longer l’accore des rives, il était impossible qu’on ne le découvrît pas, même en un temps relativement court. Puis, le tunnel franchi à petite vitesse, en évitant de heurter ses parois, le Sword remonterait à la surface de la mer et ferait route sur Saint-Georges.

« À quelle profondeur sommes-nous ?… demandai-je au lieutenant.

— À quatre mètres cinquante.

— Il n’est pas nécessaire de s’immerger davantage, répondis-je. D’après ce que j’ai observé pendant la grande marée d’équinoxe, nous devons être dans l’axe du tunnel.

All right ! » répondit le lieutenant.

Oui ! All right, et il me semblait que la Providence prononçait ces mots par la bouche de l’officier…