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face au drapeau.

du pilote, occupait le milieu de l’embarcation, surmontée d’un périscope à verres lenticulaires, d’où partaient les rayons d’un fanal électrique qui permettait de se diriger sous les eaux. La troisième était à l’avant, et c’est là que Thomas Roch et moi, nous avions été renfermés.

Il va sans dire que mon compagnon, s’il avait été délivré du bâillon qui l’étouffait, n’était pas dégagé de ses liens, et je doutais qu’il eût conscience de ce qui se passait…

Mais nous avions hâte de partir, avec l’espoir d’être à Saint-Georges cette nuit même, si aucun obstacle ne nous arrêtait…

Après avoir poussé la porte de la cloison, je rejoignis le lieutenant Davon dans le second compartiment, près de l’homme préposé à la manœuvre du gouvernail.

Dans celui de l’arrière, trois autres hommes, y compris le mécanicien, attendaient les ordres du lieutenant pour mettre le propulseur en mouvement.

« Lieutenant Davon, dis-je alors, je pense qu’il n’y a aucun inconvénient à laisser Thomas Roch seul… Si je puis vous être utile pour gagner l’orifice du tunnel…