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le sword aux prises avec le tug.

dynamos, actionnées par des accumulateurs, qui avaient été chargés douze heures auparavant dans le port de Saint-Georges, imprimaient le mouvement à son hélice. Mais, quel qu’il fût, ce Sword devait suffire à nous sortir de notre prison, à nous rendre la liberté, — cette liberté à laquelle je ne croyais plus !… Enfin, Thomas Roch allait être arraché des mains de Ker Karraje et de l’ingénieur Serkö… Ces coquins ne pourraient utiliser son invention… Et rien n’empêcherait des navires d’approcher de l’îlot, d’opérer un débarquement, de forcer l’entrée du couloir, de s’emparer des pirates !…

Nous n’avions rencontré personne pendant que les deux hommes transportaient Thomas Roch. Nous sommes descendus tous à l’intérieur du Sword… Le panneau supérieur s’est fermé… les compartiments à eau se sont remplis… le Sword s’est immergé… Nous étions sauvés…

Le Sword, divisé en trois sections par des cloisons étanches, était aménagé de la sorte. La première section, contenant les accumulateurs et la machinerie, s’étendait depuis le maître-bau jusqu’à l’arrière. La seconde, celle