Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/288

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

280
face au drapeau.

l’on ne peut l’apercevoir. Grâce à vos indications, mon équipage et moi, nous avons reconnu l’entrée du tunnel sous-marin. Le Sword l’a heureusement franchi… Il y a dix minutes qu’il est remonté à la surface du lagon… Deux de mes hommes m’ont accompagné sur cette berge… Je vous ai vu sortir de la cellule indiquée sur votre plan… Savez-vous où est à présent Thomas Roch ?…

— À quelques pas d’ici… Il vient de passer et se dirigeait vers son laboratoire…

— Dieu soit béni, monsieur Hart !

— Oui !… qu’il le soit, lieutenant Davon ! »

Le lieutenant, les deux hommes et moi, nous prîmes le sentier qui contourne le lagon. À peine fûmes-nous éloignés d’une dizaine de mètres que j’aperçus Thomas Roch. Se jeter sur lui, le bâillonner avant qu’il eût pu pousser un cri, l’attacher avant qu’il eût pu faire un mouvement, le transporter à l’endroit où était amarré le Sword, cela s’accomplit en moins d’une minute.

Ce Sword était une embarcation submersible d’une douzaine de tonneaux seulement, — par conséquent, de dimensions et de puissance très inférieures à celles du tug. Deux