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face au drapeau.

un peu de calme au sommeil. Désespérant de dormir, j’étais sorti.

Au-dehors de Back-Cup, il devait faire très mauvais temps. Les rafales pénétraient à travers le cratère et soulevaient une sorte de houle à la surface du lagon.

Je me dirigeai du côté de la berge de Bee-Hive.

Personne, à cette heure. Température assez basse, atmosphère humide. Tous les frelons de la ruche étaient blottis au fond de leurs alvéoles.

Un homme gardait l’orifice du couloir, bien que, par surcroît de précaution, ce couloir fût obstrué à son issue sur le littoral. De la place qu’il occupait, cet homme ne pouvait apercevoir les berges. Au surplus, je ne vis que deux lampes allumées au-dessus de la rive droite et de la rive gauche du lagon, en sorte qu’une profonde obscurité régnait sous la forêt de piliers.

J’allais ainsi au milieu de l’ombre, lorsque quelqu’un vint à passer près de moi.

Je reconnus Thomas Roch.

Thomas Roch marchait lentement, absorbé dans ses réflexions comme d’habitude, l’ima-