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face au drapeau.


L’ingénieur Serkö me répond en souriant :

« Voyage d’affaires, monsieur Hart, voyage d’affaires ! À l’heure qu’il est, nos engins sont achevés, et, le beau temps revenu, nous n’aurons plus qu’à reprendre l’offensive…

— Contre de malheureux navires…

— Aussi malheureux… que richement chargés !

— Actes de piraterie dont l’impunité ne vous sera pas toujours assurée, je l’espère ! me suis-je écrié.

— Calmez-vous, mon cher collègue, calmez-vous !… Vous le savez de reste, personne ne découvrira jamais notre retraite de Back-Cup, personne ne pourra jamais en dévoiler le secret !… Et d’ailleurs, avec ces engins d’un si facile maniement et d’une puissance si terrible, il nous serait facile d’anéantir tout navire qui passerait dans un certain rayon de l’îlot…

— À la condition, ai-je dit, que Thomas Roch vous ait vendu la composition de son déflagrateur comme il vous a vendu celle de son Fulgurateur…

— Cela est fait, monsieur Hart, et je dois vous enlever toute inquiétude à cet égard. »