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les conseils de l'ingénieur serkö.

sans lequel l’explosif n’a pas plus de valeur que la poussière des grandes routes.

Cependant, avant de terminer cet entretien, je crois devoir présenter à l’ingénieur Serkö une observation, très naturelle, après tout :

« Monsieur, lui dis-je, vous connaissez actuellement la composition de l’explosif du Fulgurateur Roch, bien. En somme, a-t-il réellement la puissance destructive que son inventeur lui attribue ?… L’a-t-on jamais essayé ?… N’avez-vous pas acheté un composé aussi inerte qu’une pincée de tabac ?…

— Peut-être êtes-vous plus fixé à cet égard que vous ne voulez le paraître, monsieur Hart. Néanmoins, je vous remercie de l’intérêt que vous prenez à notre affaire, et soyez entièrement rassuré. L’autre nuit, nous avons fait une série d’expériences décisives. Rien qu’avec quelques grammes de cette substance, d’énormes quartiers de roches de notre littoral ont été réduits en une poussière impalpable. »

L’explication s’appliquait évidemment aux détonations que j’avais entendues.

« Ainsi, mon cher collègue, continue l’ingénieur Serkö, je puis vous affirmer que nous n’éprouverons aucun déboire. Les effets de