— Moi-même, et, de ce moment-là, je me suis bien promis de vous avoir pour compagnon de voyage à bord de l’Ebba… »
Il ne me revenait pas à la mémoire d’avoir jamais rencontré ce Serkö à Healthful-House ; mais il est probable qu’il disait la vérité.
« Et j’espère, pensai-je, que cette fantaisie vous coûtera cher, un jour ou l’autre ! »
Puis, brusquement :
« Si je ne me trompe, dis-je, vous avez pu décider Thomas Roch à vous livrer le secret de son Fulgurateur ?…
— Oui, monsieur Hart, contre des millions… Oh ! les millions ne nous coûtent que la peine de les prendre !… Aussi nous lui en avons bourré les poches !
— Et à quoi lui serviront-ils, ces millions, s’il n’est pas libre de les emporter, d’en jouir au-dehors ?…
— Voilà ce qui ne l’inquiète guère, monsieur Hart !… L’avenir n’est point pour préoccuper cet homme de génie !… N’est-il pas tout au présent ?… Tandis que, là-bas, en Amérique, on fabrique les engins d’après ses plans, il s’occupe ici de manipuler les substances chimiques dont il est abondamment pourvu.