gardien d’hospice connaisse Trophonius ?… Il est visible que ce moqueur continue à se moquer, et je fais appel à toute ma patience pour ne pas lui répondre sur le même ton.
« Il y a un instant, dis-je d’une voix brève, j’ai voulu entrer dans cette habitation, qui est, si je ne me trompe, celle du comte d’Artigas, et j’en ai été empêché…
— Par qui, monsieur Gaydon ?…
— Par un homme au service du comte.
— C’est que, très probablement, cet homme avait reçu des ordres formels à votre égard.
— Il faut pourtant, qu’il le veuille ou non, que le comte d’Artigas m’écoute…
— Je crains bien que ce ne soit difficile… et même impossible, répond en souriant l’ingénieur Serkö.
— Et pourquoi ?…
— Parce qu’il n’y a plus, ici, de comte d’Artigas.
— Vous raillez, je pense !… Je viens de l’apercevoir…
— Ce n’est pas le comte d’Artigas que vous avez aperçu, monsieur Gaydon…
— Et qui est-ce donc, s’il vous plaît ?…
— C’est le pirate Ker Karraje. »