Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/164

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

156
face au drapeau.

pour les besoins des habitants et les exigences de la culture. Cela a nécessité la construction de vastes citernes que les averses se chargent de remplir avec une générosité inépuisable. Ces ouvrages méritent une juste admiration et font honneur au génie de l’homme.

C’était l’établissement de ces citernes qui avait motivé mon voyage à cette époque, et aussi la curiosité de visiter ce beau travail.

J’obtins de la société dont j’étais l’ingénieur dans le New-Jersey un congé de quelques semaines, je partis et m’embarquai à New-York pour les Bermudes.

Or, tandis que je séjournais à l’île Hamilton, dans le vaste port de Southampton, il se produisit un fait de nature à intéresser les géologues.

Un jour, on vit arriver toute une flottille de pêcheurs, hommes, femmes, enfants, à Southampton-Harbour.

Depuis une cinquantaine d’années, ces familles étaient installées sur la partie du littoral de Back-Cup exposée au levant. Des cabanes de bois, des maisons de pierre y avaient été construites. Les habitants demeuraient là dans des conditions très favorables pour exploiter ces eaux poissonneuses, –