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sur le pont.

Quant à la goélette, d’après mon estime, elle peut jauger de deux cent cinquante à trois cents tonneaux. Assez large de flancs, sa mâture est forte, et sa surface de voilure doit lui donner une rapide allure par belle brise.

À l’arrière, un homme au visage hâlé est au gouvernail. Sa main, sur les poignées de la roue, maintient la goélette contre des embardées assez violentes.

J’aurais voulu lire le nom de ce navire, qui a l’aspect d’un yacht de plaisance. Mais ce nom, est-il inscrit au tableau d’arrière ou sur les pavois de l’avant ?…

Je me dirige vers un des matelots, et lui dis :

« Quel est ce navire ?… »

Nulle réponse, et j’ai même lieu de croire que cet homme ne me comprend pas.

« Où est le capitaine ?… » ai-je ajouté.

Le matelot n’a pas plus répondu à cette question qu’à la précédente.

Je me transporte vers l’avant.

En cet endroit, au-dessus des montants du guindeau, est suspendue une cloche… Sur le bronze de cette cloche, peut-être un nom est-il gravé — le nom de la goélette ?…