un récipient rempli d’un liquide dont l’odeur est engageante. Je le porte à mes lèvres, qui sont brûlantes, car je suis torturé par la soif à ce point que je me contenterais même d’une eau saumâtre.
C’est de l’ale, — une ale de bonne qualité, — qui me rafraîchit, me réconforte, et dont j’absorbe une pinte entière.
Mais si on ne m’a pas condamné à mourir de soif, on ne m’a pas, je suppose, condamné à mourir de faim ?…
Non… Dans un des coins a été déposé un panier, et ce panier contient une miche de pain avec un morceau de viande froide.
Je mange donc… je mange avidement, et les forces peu à peu me reviennent.
Décidément, je ne suis pas aussi abandonné que je l’aurais pu craindre. On s’est introduit dans ce trou obscur, et, par la porte, a pénétré un peu de cet oxygène du dehors sans lequel j’aurais été asphyxié. Puis, on a mis à ma disposition de quoi calmer ma soif et ma faim jusqu’à l’heure où je serai délivré.
Combien de temps cette incarcération durera-t-elle encore ?… Des jours… des mois ?… Il ne m’est pas possible, d’ailleurs, de calculer