Page:Verne - Face au drapeau, Hetzel, 1915.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

98
face au drapeau.

je reviens sur ma première idée. Non !… le navire qui nous emporte, s’il n’est pas un steamer, ne doit pas être non plus un voilier. Il est incontestablement poussé par un puissant engin de locomotion. Que je n’entende point ces bruits spéciaux des machines à vapeur, quand elles actionnent des hélices ou des roues, d’accord ; que ce navire ne soit pas ébranlé sous le va-et-vient des pistons dans les cylindres, je suis forcé de l’admettre. C’est plutôt qu’un mouvement continu et régulier, une sorte de rotation directe qui se communique au propulseur, quel qu’il puisse être. Aucune erreur n’est possible : le bâtiment est mu par un mécanisme particulier… Lequel ?…

S’agirait-il d’une de ces turbines dont on a parlé depuis quelque temps, et qui, manœuvrées à l’intérieur d’un tube immergé, sont destinées à remplacer les hélices, utilisant mieux qu’elles la résistance de l’eau et imprimant une vitesse plus considérable ?…

Encore quelques heures, et je saurai à quoi m’en tenir sur ce genre de navigation, qui semble s’opérer dans un milieu parfaitement homogène.

D’ailleurs, — effet non moins extraordinaire, — les