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face au drapeau.

prunelle dans les chambres closes hermétiquement…

J’appelle… j’appelle à plusieurs reprises… Aucune réponse. Ma voix est étouffée, comme si elle traversait un milieu impropre à transmettre des sons.

En outre, l’air que je respire est chaud, lourd, épaissi, et le jeu de mes poumons va devenir difficile, impossible, si cet air n’est pas renouvelé…

Alors, en étendant les bras, voici ce qu’il m’est permis de reconnaître au toucher :

J’occupe un compartiment à parois de tôle, qui ne mesure pas plus de trois à quatre mètres cubes. Lorsque je promène ma main sur ces tôles, je constate qu’elles sont boulonnées comme les cloisons étanches d’un navire.

En fait d’ouverture, il me semble que sur l’une des parois se dessine le cadre d’une porte, dont les charnières excèdent la cloison de quelques centimètres. Cette porte doit s’ouvrir du dehors en dedans, et c’est par là sans doute que l’on m’a introduit à l’intérieur de cet étroit compartiment.

Mon oreille collée contre la porte, je n’entends aucun bruit. Le silence est aussi absolu que