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deux ans de vacances.

passait à quelques pouces au-dessus de lui.

Puis, se redressant, il aperçut un des compagnons de Walston qui s’enfuyait à travers le bois.

C’était précisément Rock, qui lui avait échappé la veille.

« À toi, Rock ! » cria-t-il.

Il fit feu, et Rock disparut, comme si le sol se fût subitement ouvert sous ses pas.

« Est-ce que je l’ai encore manqué ?… s’écria Evans. Mille diables ! Ce serait de la malchance ! »

Tout cela s’était fait en quelques secondes. Tout aussitôt, les aboiements du chien éclatèrent à proximité. Immédiatement la voix de Doniphan se fit entendre :

« Tiens bon, Briant !… Tiens bon ! » criait-il.

Evans et les autres se portèrent de ce côté, et, vingt pas plus loin, ils aperçurent Briant aux prises avec Cope.

Ce misérable venait de terrasser le jeune garçon, et il allait le frapper de son coutelas, lorsque Doniphan, arrivé juste à temps pour détourner le coup, se jeta sur Cope, avant d’avoir eu le temps de saisir son revolver.

Ce fut lui que le coutelas atteignit en pleine poitrine… Il tomba, sans pousser un cri.

Cope, observant alors qu’Evans, Garnett et Webb cherchaient à lui couper la retraite, prit la fuite dans la direction du nord. Plusieurs coups de feu furent simultanément tirés sur lui. Il disparut, et Phann revint sans avoir pu l’atteindre.

À peine relevé, Briant était revenu près de Doniphan, il lui soutenait la tête, il essayait de le ranimer…

Evans et les autres les avaient rejoints, après avoir rapidement rechargé leurs armes.

En réalité, la lutte avait commencé au désavantage de Walston, puisque Pike était tué, et que Cope et Rock devaient être hors de combat.

Par malheur, Doniphan avait été frappé à la poitrine, et mortel-