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deux ans de vacances.

la langue, qui est bien ce qu’on peut manger de meilleur sous la calotte des cieux !

La première quinzaine du mois d’août fut marquée par quatre jours d’un froid excessif. Briant ne vit pas sans appréhension le thermomètre tomber à trente degrés centigrades au-dessous de zéro. La pureté de l’air était incomparable, et, ainsi qu’il arrive le plus souvent avec ces grands abaissements de température, pas un souffle ne troublait l’atmosphère.

Pendant cette période, on ne pouvait sortir de French-den sans être instantanément saisi jusqu’à la moelle des os. Défense fut faite aux petits de s’exposer à l’air, – même un instant. Les grands, d’ailleurs, ne le faisaient que dans le cas d’absolue nécessité, principalement pour alimenter jour et nuit les foyers de l’étable et de la basse-cour.

Par bonheur, ces froids durèrent peu. Vers le 6 août, le vent retomba dans l’ouest. Sloughi-bay et le littoral de Wreck-coast furent alors assaillis par des bourrasques effroyables qui, après avoir battu de plein fouet le revers d’Auckland-hill, ricochaient par-dessus avec une incomparable violence. Pourtant French-den n’eut point à en souffrir. Il n’aurait pas fallu moins qu’un tremblement de terre pour disjoindre ses solides parois. Les rafales les plus irrésistibles, celles qui mettent des vaisseaux de haut bord à la côte ou renversent des édifices de pierre, n’avaient pas prise sur l’inébranlable falaise. Quant aux arbres abattus, s’ils furent nombreux, c’était autant d’ouvrage épargné aux jeunes bûcherons, quand il s’agirait de refaire leur provision de combustible.

En somme, ces bourrasques eurent pour résultat de modifier profondément l’état atmosphérique, en ce sens qu’elles amenèrent la fin des grands froids. À partir de cette période, la température se releva constamment, et, dès que ces troubles eurent cessé, elle se maintint à une moyenne de sept à huit degrés au-dessous du point de congélation.

La dernière quinzaine d’août fut très supportable, Briant put