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deux ans de vacances.

Pendant ce temps, Gordon et Baxter étaient rentrés sous bois, l’un à la recherche de nouveaux arbrisseaux ou de nouvelles plantes, l’autre avec l’intention d’utiliser son lazo et ses bolas – ne fût-ce que pour couper court aux plaisanteries de Doniphan.

Tous deux avaient fait une centaine de pas à travers la futaie, lorsque Gordon, appelant Baxter du geste, lui montra un groupe d’animaux qui folâtraient sur l’herbe.

« Des chèvres ? dit Baxter à voix basse.

— Ou, du moins, ces bêtes ressemblent à des chèvres ! répondit Gordon. Tâchons de les prendre…

— Vivantes ?…

— Oui, Baxter, vivantes, et il est heureux que Doniphan ne soit pas avec nous, car il en eût déjà abattu une d’un coup de fusil et aurait mis les autres en fuite ! Approchons doucement, sans nous laisser voir ! »

Ces gracieux animaux, au nombre d’une demi-douzaine, n’avaient point pris l’éveil. Cependant, pressentant quelque danger, l’une de ces chèvres – une mère sans doute – flairait l’air et se tenait aux aguets, prête à détaler avec son troupeau.

Soudain un sifflement se fit entendre. Les bolas venaient de s’échapper de la main de Baxter, qui n’était plus qu’à une vingtaine de pas du groupe. Adroitement et vigoureusement lancées, elles s’enroulèrent autour de l’une des chèvres, tandis que les autres disparaissaient au plus épais du bois.

Gordon et Baxter se précipitèrent vers la chèvre, qui essayait en vain de se dégager des bolas. Elle fut saisie, mise dans l’impossibilité de fuir, et, avec elle, furent pris deux chevreaux que l’instinct avait retenus près de leur mère.

« Hurrah ! s’écria Baxter que la joie rendait démonstratif, hurrah ! Est-ce que ce sont des chèvres ?…

— Non, répondit Gordon ! Je pense que ce sont plutôt des vigognes !

— Et ces bêtes-là donnent du lait ?…

— Tout de même !