d’un monticule de sable. Leur intention était de déjeuner, puis de reprendre route à travers la forêt. Peut-être, en se pressant, ne leur serait-il pas impossible d’être de retour au Sloughi avant la tombée de la nuit.
Pendant le repas qui fut assez triste, ils échangèrent à peine quelques paroles.
Enfin, Doniphan, ramassant son sac et son fusil, se releva et ne dit que ce mot :
« Partons ».
Et tous quatre, après avoir jeté un dernier regard sur cette mer, se disposaient à retraverser la plaine, lorsque Phann partit en gambadant du côté de la grève.
« Phann !… Ici, Phann ! » cria Service.
Mais le chien continua de courir en humant le sable humide. Puis, s’élançant d’un bond au milieu des petites lames du ressac, il se mit à boire avidement.
« Il boit !… Il boit !… » s’écria Doniphan.
En un instant, Doniphan eut traversé la bande de sable et porté à ses lèvres un peu de cette eau à laquelle se désaltérait Phann… Elle était douce !
C’était un lac qui s’étendait jusqu’à l’horizon dans l’est… Ce n’était point une mer !