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— Si je ne consens pas ?…

— Je vous épouse, chère madame, et Mlle  Louise deviendra ma fille tout de même ! »

XVI

Dans lequel un dénouement convenable termine ce roman au gré de M. Clovis Darentor.

Le lendemain, à neuf heures du matin, le train de Sidi-bel-Abbès emportait la fraction de cette caravane, qui, après un voyage de quatorze jours, allait revenir à son point de départ.

Cette fraction comprenait M. Clovis Dardentor, Mme  et Mlle  Elissane, les époux Désirandelle et leur fils Agathocle, Jean Taconnat et Marcel Lornans, sans compter Patrice, lequel aspirait à reprendre sa vie tranquille et régulière dans la maison de la place de la Loge, à Perpignan.

Restaient à Sidi-bel-Abbès, par convenance ou nécessité, le guide Moktani qui allait être consciencieusement soigné, après avoir été rémunéré royalement par M. Dardentor, et les indigènes attachés au service de la Compagnie des Chemins de fer algériens.

Et M. Eustache Oriental ?… Eh bien ! le président de la Société gastronomique de Montélimar n’était pas homme à quitter Sidi-bel-Abbès, sans avoir étudié, au point de vue comestible, une cité à laquelle on a donné le surnom de « Biscuitville ».

C’est une commune importante de dix-sept mille habitants, soit quatre mille Français, quinze cents Juifs, le surplus indigène. Ce chef-lieu d’arrondissement, qui faillit être capitale de la province oranaise, est l’ancien domaine des Beni-Amor, lesquels durent repasser la frontière et se réfugier au Maroc. Quant à la ville moderne,