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Peut-être ont-ils voyagé en Europe pendant quelques années. Quant à dire d’où ils viennent, je ne le pourrais. J’imagine que le jeune Pan-Chao doit être quelque riche fils de famille, car il est accompagné de son médecin.

— Ce Tio-King ?…

— Oui, le docteur Tio-King.

— Est-ce que tous deux ne parlent que le chinois ?

— C’est probable, car je ne les ai jamais entendus s’exprimer dans une autre langue. »

Sur cette information de Popof, je maintiens le numéro 9 que j’ai attribué au jeune Pan-Chao, et le numéro 10 dont j’ai gratifié le docteur Tio-King.

« Pour l’Américain… reprend Popof.

— Fulk Ephrinell, m’écriai-je, et l’Anglaise, miss Horatia Bluett ?… Oh ! en ce qui concerne ceux-là vous n’avez rien à m’apprendre. Je sais à quoi m’en tenir sur leur compte.

— Faut-il vous dire ce que je pense de ce couple, monsieur Bombarnac ?…

— Dites ce que vous pensez, Popof.

— C’est que, dès son arrivée à Pékin, miss Bluett pourrait bien devenir mistress Ephrinell…

— Et le ciel bénisse leur union, Popof, car ils sont réellement faits l’un pour l’autre ! »

Je vois qu’à ce sujet, Popof et moi, nous avons des idées concordantes.

« Et ces deux Français… ces deux époux si tendres, demandai-je, qui sont-ils ?…

— Ils ne vous l’ont pas dit ?…

— Non, Popof.

— Soyez tranquille, ils vous le diront, monsieur Bombarnac. D’ailleurs, si vous désirez le savoir, leur profession est écrite en toutes lettres sur les bagages de monsieur et de madame.

— Et ce sont ?…