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« Il est bien entendu que la participation de la maison Holmes-Holme sera de vingt-cinq pour cent dans les bénéfices de notre association…

— Quinze, répond Fulk Ephrinell, quinze seulement.

— Ce ne serait pas juste, puisque j’accorde trente pour cent à la maison Strong Bulbul and Co…

— Eh bien, disons vingt pour cent, miss Bluett.

— Soit, monsieur Ephrinell.

— Mais c’est bien parce que c’est vous ! » ajoute M. Caterna, qui murmure cette phrase à mon oreille.

En vérité, j’ai vu le moment où le mariage allait être tenu en échec pour un écart de cinq pour cent !

Enfin tout s’est arrangé. Les intérêts des deux maisons ont été sauvegardés de part et d’autre. Le révérend Nathaniel Morse réitère sa question.

Un oui sec de miss Horatia Bluett, un oui bref de Fulk Ephrinell lui répondent, et les deux époux sont déclarés unis par les liens du mariage.

L’acte est alors signé, eux d’abord, puis les témoins, puis le seigneur Faruskiar, puis les assistants. Enfin le clergyman y appose son nom et son paraphe, — ce qui clôt la série de ces formalités réglementaires.

« Les voilà rivés pour la vie, me dit le trial avec son petit mouvement d’épaule.

— Pour la vie… comme deux bouvreuils ! ajoute en souriant la dugazon, qui n’a point oublié que ces oiseaux sont cités pour la fidélité de leurs amours.

— En Chine, fait observer le jeune Pan-Chao, ce ne sont point les bouvreuils, ce sont les canards mandarins, qui symbolisent la fidélité dans le mariage.

— Canards ou bouvreuils, c’est tout un ! » réplique philosophiquement M. Caterna.

La cérémonie est achevée. On complimente les époux. Chacun re-