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du matin, les voyageurs avaient à peine gagné une quinzaine de milles dans l’ouest.

Le docteur épiait les moindres nuages à l’horizon. Il craignait toujours un changement dans l’atmosphère. S’il venait à être rejeté vers le Niger, que deviendrait-il ? D’ailleurs, il constatait que le ballon tendait à baisser sensiblement ; depuis son départ, il avait déjà perdu plus de trois cents pieds, et le Sénégal devait être éloigné d’une douzaine de milles ; avec la vitesse actuelle, il lui fallait compter encore trois heures de voyage.

En ce moment, son attention fut attirée par de nouveaux cris ; les Talibas s’agitaient en pressant leurs chevaux.