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L’aspect de cette partie de l’Afrique était inquiétant d’ailleurs. Le désert se faisait peu à peu. Plus un village, pas même une réunion de quelques huttes. La végétation se retirait. À peine quelques plantes rabougries comme dans les terrains bruyéreux de l’Écosse, un commencement de sables blanchâtres et des pierres de feu, quelques lentisques et des buissons épineux. Au milieu de cette stérilité, la carcasse rudimentaire du globe apparaissant en arêtes de roches vives et tranchantes. Ces symptômes d’aridité donnaient à penser au docteur Fergusson.

Il ne semblait pas qu’une caravane eût jamais affronté cette contrée déserte ; elle aurait laissé des traces visibles de campement, les ossements blanchis de ses hommes ou de ses bêtes. Mais rien. Et l’on sentait que