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césar cascabel.

— Cela vous regarde !

— Laissez-nous aller jusqu’à Sitka et là, par l’entremise du consul de France…

— Il n’y a pas de consul de France à Sitka ! Et, d’ailleurs, d’où venez-vous ?

— De Sacramento.

— Eh bien, il fallait vous munir de passeports à Sacramento !… Donc, inutile d’insister…

— C’est très utile, au contraire, reprit M. Cascabel, puisque nous sommes en route pour retourner en Europe…

— En Europe… en suivant cette direction ?… »

M. Cascabel comprit que sa réponse devait le rendre particulièrement suspect car, de revenir en Europe par ce chemin, c’était quelque peu extraordinaire.

« Oui…, ajouta-t-il, certaines circonstances nous ont obligés à faire ce détour…

— Peu importe ! reprit l’agent. On ne traverse pas les territoires russes sans passeport !

— S’il ne s’agit que de payer des droits… reprit alors M. Cascabel, peut-être parviendrons-nous à nous entendre ?… »

Et en parlant ainsi, il clignait de l’œil d’une façon tout à fait significative.

Mais l’entente ne sembla pas devoir s’établir, même dans ces conditions.

« Braves Moscovites, reprit M. Cascabel en désespoir de cause, se pourrait-il donc que vous n’eussiez jamais entendu parler de la famille Cascabel ? »

Et il dit ces mots comme si la famille Cascabel eût été l’égale de la famille Romanov !

Cela ne prit pas davantage. Il fallut tourner bride et revenir sur ses pas. Les agents poussèrent même leur sévère et implacable consigne jusqu’à reconduire la Belle-Roulotte au-delà de la frontière, avec injonction formelle à ses hôtes de ne plus la franchir. Il suit de là que