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sistance ; ils firent appel aux Indiens des îles voisines et, au début, parvinrent chasser les étrangers. Mais ceux-ci, appelant des renforts, reprirent la campagne et, dans un dernier engagement, les indigènes perdirent sept à huit cents des leurs.

Une autre tentative fut encore faite par les Caraïbes pour reconquérir l’île, guerre de guets-apens et de surprises, d’assassinats isolés. On décida alors d’en finir avec cette redoutable race, et, après un massacre général, les Français demeurèrent maîtres de la Martinique.

À partir de cette époque, les travaux de culture furent conduits avec méthode et activité. Le coton, le roucou, le tabac, l’indigo, la canne à sucre, puis, dès la fin du XVIIe siècle, les cacaoyers, devinrent les principales richesses de l’île.

À ce propos, voici la petite histoire que raconta Tony Renault, et dont M. Patterson prit bonne note :

« En 1718, un ouragan, d’une extrême violence, détruisit tous les cacaoyers. Or, à Paris, le jardin botanique possédait quelques-uns de ces arbres qui lui venaient de Hollande. Le naturaliste Desclieux fut chargé