Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

viande fraîche, il prendrait ses mesures pour que cela se fit le plus prudemment possible.

John Howard, ayant conservé de Portsmouth un souvenir assez précis, pourrait servir de guide à ses camarades. Ceux-ci connaissaient son intention d’aller tout d’abord embrasser les vieux Grindah dans leur petite maisonnette. Aussi, dès qu’ils eurent débarqué, ils traversèrent la ville et se dirigèrent vers le faubourg dont les dernières habitations débordent sur la campagne.

La promenade ne fut pas longue. Après un quart d’heure, tous s’arrêtaient devant une modeste case, d’apparence propre, entourée d’un jardin planté d’arbres à fruits, et terminé par une basse-cour où picoraient les volailles.

Le vieux travaillait dans ce jardin, la vieille était à l’intérieur, et elle sortait au moment où John Howard poussait la porte de l’enclos.

Quel cri de joie ne put retenir Kate, en reconnaissant l’enfant qu’elle n’avait pas vu depuis six ans !… Y en eût-il eu vingt, elle l’aurait reconnu tout de même, cet aîné de