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Le jeune garçon n’avait pas perdu tout souvenir de l’île, puisqu’il était déjà âgé de douze ans, à l’époque où M. et Mme Howard abandonnèrent la colonie sans y laisser aucun parent. John Howard n’y retrouverait ni un frère comme Niels Harboe à Saint-Thomas, ni un oncle comme Louis Clodion à la Guadeloupe. Mais peut-être y rencontrerait-il quelque ami de sa famille qui s’empresserait de faire bon accueil aux élèves d’Antilian School.

Il est vrai, même à défaut d’amis, ou tout au moins de personnes qui avaient été en relations d’affaires avec M. Howard, son fils s’était bien promis, à l’arrivée à Portsmouth, de faire une visite qui lui tenait au cœur. Il ne s’agirait plus là de la réception si cordiale de M. Christian Harboe à Saint-Thomas ni de l’opulente hospitalité d’Henry Barrand à la Guadeloupe. Mais John Howard et ses camarades n’en seraient pas moins accueillis par un couple de braves gens.

Là, à Portsmouth, vivait encore, avec son vieux mari, une vieille négresse qui avait été au service de la famille Howard et dont la modeste existence était assurée par elle.

Et, qui serait enchantée, plus qu’enchan-