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saines brises du large. Si leur hôte n’avait point accompagné les jeunes garçons dans cette excursion, du moins Louis Clodion, qui connaissait Basse-Terre, remplit-il à merveille son rôle de cicerone. Ni le Jardin Botanique, qui est célèbre aux Antilles, ni ce sanatorium du camp de Jacob, aussi salubre que celui des Saintes, ne furent oubliés.

Ainsi s’écoulèrent ces quatre jours, en promenades, en explorations, qui ne laissèrent pas une heure inoccupée. Et quels repas plantureux, et quelle perspective, au moins pour M. Horatio Patterson, de gastrites et de dilatations d’estomac, si la relâche eût duré quelques jours de plus !… Il est vrai, le moment arrivait de reprendre la mer. Cette hospitalité si facile, si large, si cordiale, si française en un mot, les passagers de l’Alert la retrouveraient sans doute à la Martinique. Mais ce n’était pas une raison pour ne point conserver un excellent souvenir de la Guadeloupe, une reconnaissance sincère pour l’accueil de M. Henry Barrand.

Par exemple, il ne fallait pas exciter sa verve jalouse en lui parlant de la Martinique, et, la veille du départ, il disait encore à M. Patterson :