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avons appris cela par les feuilles !… La Suède nous a cédé sa colonie !… Eh bien, Anders, il ne faut pas se faire tant de chagrin !… Nous vous traiterons en frère et vous finirez par reconnaître que la Suède n’a pas de meilleure amie que la France !… »

Tel était M. Henry Barrand, tel l’oncle de Louis Clodion. Dès cette première entrevue, les jeunes passagers le connaissaient comme s’ils eussent vécu sur ses plantations depuis leur naissance.

Avant de se retirer, M. Barrand ajouta :

« À onze heures le déjeuner… et un bon déjeuner pour tous !… Vous entendez, monsieur Patterson ?… Je n’admettrais pas dix minutes de retard…

— Comptez, monsieur, sur mon exactitude chronométrique », répondit M. Patterson.

M. Barrand emmena son neveu dans le canot qui l’avait conduit à bord dès l’arrivée de l’Alert.

Peut-être Basse-Terre se présente-t-elle dans de meilleures conditions que la Pointe-à-Pitre. Située à l’embouchure de la Rivière-aux-Herbes, près de la pointe extrême de l’île, peut-être provoque-t-elle plus vivement l’admiration des visiteurs avec ses maisons dis-