Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/298

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et, voyant la mer si calme, la brise si régulière :

« Je vais dormir deux heures », répondit-il.

Remettant la barre à Magnus Anders, après lui avoir donné quelques instructions, il alla s’étendre sous le taud.

Deux heures plus tard, ainsi qu’il l’avait dit, il reparut et vint à l’arrière.

Dès qu’il se fut assuré que l’embarcation était en bonne route, il observa le ciel et la mer.

Les conditions atmosphériques n’avaient point changé. Le soleil montait vers la méridienne sur un ciel pur. La température aurait été insoutenable avec la réverbération des eaux, si les fraîcheurs de la brise ne l’eussent adoucie.

Toutefois, si loin que la vue pût s’étendre, on n’apercevait ni la silhouette blanche d’une voile ni le panache noir d’une fumée. Les lorgnettes se promenèrent vainement le long de l’immense périmètre.

D’ordinaire, à cette époque de l’année, les navires anglais, français, américains, allemands, fréquentent ces parages ; limités au nord par l’archipel des Bermudes, à l’ouest