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munitions, puis divers instruments de cuisine et d’office.

En même temps, Tony Renault et les autres envoyaient le gréement du canot, un mât avec sa drisse, une voile avec sa vergue, le foc de l’avant, quatre avirons, le gouvernail, une boussole et la carte générale des Antilles. Il y joignit plusieurs lignes aussi, car il serait peut-être nécessaire de demander à la pêche un supplément de nourriture.

M. Patterson fut le premier à descendre dans l’embarcation. Ce pauvre homme, dont tant d’épreuves avaient brisé le ressort, ne songeait plus ni à son trigonocéphale destiné à périr dans les flammes, ni à ces mots intraduisibles de la citation latine !… Il ne s’inquiétait que d’avoir à courir la mer sur ce canot, dans lequel Will Mitz jeta des vêtements de rechange, des capotes cirées, des couvertures, et un prélart qui permettrait d’établir un taud.

Ces préparatifs furent achevés en un quart d’heure, tandis que les hurlements redoublaient à travers les flammes qui commençaient à dévorer le gréement et la mâture.

Et, à chaque instant, on craignait de voir surgir quelque échappé de la cale en feu,