mement difficile et il faut se faire attacher pour ne point partir par-dessus bord.
Will Mitz obligea, malgré eux, les jeunes garçons à se réfugier à l’intérieur de la dunette. S’il avait besoin de leur aide il les appellerait.
Et là, dans ce carré, dont les cloisons craquaient, accrochés aux bancs, parfois inondés de l’eau du pont qui pénétrait au dedans, réduits à se nourrir de biscuit et de conserves, cette journée du 25 septembre fut la plus épouvantable qu’ils eussent passée jusqu’alors !
Et quelle nuit, terrible, obscure, tumultueuse ! L’ouragan se déchaînait avec une incomparable violence. Lui résister vingt-quatre heures, l’Alert le pourrait-il ?… Ne finirait-il pas par engager, et si, pour le relever, il fallait couper sa mâture, y réussirait-on ?… Le navire ne serait-il pas entraîné dans l’abîme ?…
Will Mitz était seul à la barre. Son énergie domptant sa fatigue, il soutenait l’Alert contre les embardées qui menaçaient de le mettre en travers des lames.
Vers minuit, un coup de mer, montant de cinq à six pieds au-dessus du couronnement,