Will Mitz ne voulait pas s’éloigner davantage, ne sachant quelle direction suivre. D’ailleurs, au moment où le soleil reparaîtrait, il importait de ne pas être à une trop grande distance du navire, soit pour lui faire des signaux, soit pour essayer de le rejoindre, s’il se remettait en route.
À cette époque de l’équinoxe, dans la seconde moitié du mois de septembre, le jour n’apparaît guère avant six heures du matin. Il est vrai, dès cinq heures, si le brouillard se dissipait, un bâtiment serait assurément visible dans un rayon de trois à quatre milles.
Aussi, ce que Will Mitz devait désirer, ce dont il parlait avec Roger Hinsdale et Louis Clodion, avec Tony Renault, qui ne se laissait pas abattre, c’était que la brume vint à s’enlever avant l’aube.
« Non point sous l’action de la brise, ajoutait-il, car, si l’Alert s’éloignait, l’autre navire s’éloignerait également, et nous n’aurions plus autour de nous qu’une mer déserte ! »
Or, avec ce canot non ponté, très chargé, sans la possibilité d’y établir une voile, un canot que le moindre coup de mer mettrait