Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/223

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

X

AU MILIEU DES BRUMES..

Il était onze heures et demie.

Si l’obscurité n’eût pas été si complète, la brume si épaisse, on aurait pu voir, à la distance d’un mille ou deux, le feu du bâtiment hissé à l’étai du mât de misaine.

Rien n’apparaissait, ni la masse d’un bâtiment, ni la clarté d’un fanal. Ce que Will Mitz savait, c’est que le navire, alors qu’il cessa de faire route, se trouvait dans le nord. L’embarcation se dirigea donc de ce côté, assurée, du moins, de s’éloigner de l’Alert.

Le brouillard, joint à la nuit, rendait la fuite plus difficile. Toutefois, faute de vent, sur une mer unie comme une glace,