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sur lequel il inscrivait les dépenses du voyage, et qui trouvèrent place dans les vastes poches de la redingote.

« Qui aurait jamais cru cela de ce capitaine Paxton !… » se-répétait-il.

Le capitaine Paxton et Harry Markel s’identifiaient encore dans sa pensée, et il n’était pas parvenu à dédoubler ces deux êtres qui se ressemblaient si peu !…

Il ne fallait pas compter sur la souplesse ou l’adresse du mentor. On dut l’aider tandis qu’il glissait le long de l’amarre. Toute la crainte de Will Mitz était qu’il ne vint à tomber lourdement au fond du canot, ce qui aurait pu éveiller l’attention du matelot de quart, si gris qu’il fût…

Enfin M. Patterson atteignit du pied l’un des bancs, et Axel Wickborn le soutint par le bras, pour l’aider à gagner l’arrière.

Ce fut alors le tour de Louis Clodion, qui s’assura une dernière fois que le sommeil d’Harry Markel n’avait point été interrompu, et que tout était tranquille à bord.

Après lui, Will Mitz franchit la fenêtre, et s’affala en un instant. Pour ne point perdre de temps à défaire le nœud de l’amarre, il prit son couteau et la coupa, laissant un