Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’avaient plutôt amaigri, en dépit des banquets dont il prenait si copieusement sa part aux diverses réceptions en l’honneur des pensionnaires d’Antilian School.

Quant à lui, Will Mitz, élancé, agile, souple, il saurait bien se glisser par cette fenêtre.

La fuite étant possible, sans avoir à remonter sur la dunette, — ce qui l’eut rendue inexécutable peut-être, — Will Mitz s’occupa de réveiller ses compagnons.

La première cabine, dont il ouvrit doucement la porte, fut celle de Louis Clodion et de Tony Renault.

Tous deux dormaient, et Louis Clodion ne se releva qu’au moment où il sentit une main s’appuyer sur son épaule.

« Pas un mot !… dit Will Mitz. C’est moi…

— Que voulez-vous ?…

— Pas un mot, vous dis-je !… Nous courons les plus grands dangers !… »

Une phrase suffit à expliquer la situation. Louis Clodion, qui en comprit la gravité, eut la force de se contenir.

« Éveillez votre camarade, ajouta Will Mitz. Moi… je vais prévenir les autres…

— Et comment fuir ?… demanda Louis Clodion.